vendredi 10 février 2012

Comment développer les capacités de son cerveau?

Le cerveau est divisé en deux hémisphères, reliés par le corps calleux. Comment apprendre à développer sa créativité, comment apprendre à être plus logique et analytique?
Rassurons-nous tout de suite : nous n'avons qu'un seul cerveau bien évidemment ! Mais ce cerveau se compose de deux hémisphères, qui ont des capacités bien spécifiques. Rappelez-vous de cet épisode de la brillante série Docteur House : le patient de House, Scott, est un homme dont les hémisphères gauche et droit du cerveau fonctionnent indépendamment, le laissant avec deux personnalités distinctes et aucun contrôle sur certaines de ses actions. Mais quelles sont les spécificités de l'hémisphère gauche et de l'hémisphère droit ?

Comment le cerveau fonctionne : Hémisphère gauche et hémisphère droit.

Cela peut beaucoup nous aider en développement personnel de savoir si nous fonctionnons de manière préférentielle avec l'hémisphère gauche ou avec l'hémisphère droit, car nous pouvons mieux comprendre nos interlocuteurs et surtout apprendre à développer les capacités latentes de l'hémisphère dont nous nous servons le moins.
Voici une petite liste toute simple des fonctions propres à chaque hémisphère :

Les caractéristiques du "cerveau gauche" :

  • Travail linéaire
  • Logique
  • Langage verbal
  • Mathématiques
  • Analyse
  • Traitement séquentiel.
Un petit truc pour reconnaitre une personne très "cerveau gauche" : elle parle souvent de manière séquentielle, hachée, avec des pauses entre les différents segments de la phrase. Elle va parler par points logiques : petit 1, petit 2, petit 3... et si vous l'interrompez dans son raisonnement, elle recommence au début ! petit 1, petit 2....La personne "cerveau gauche" va avoir plus de mal à comprendre le symbolisme, l'intuition, la créativité.

Les caractéristiques du "cerveau droit" :

  • Intuition
  • Créativité
  • Utilise beaucoup d'images, de symboles
  • Motricité corporelle
  • Discours très émotionnel
  • Synthèse
  • Irrationnel
Un petit truc pour reconnaitre une personne très "cerveau droit" : elle parle de manière "circulaire", sans forcément avoir une logique interne rationnelle dans son discours. Elle a tendance à ne pas finir ses phrases, elle est très intuitive et utilise énormément d'images et de symboles pour illustrer son discours. La personne "cerveau droit" va avoir plus de mal à comprendre la logique rationnelle, les mathématiques, l'analyse. En revanche, elle est très branchée sur l'intuition et sur les éléments moins rationnels.

Comment améliorer mes capacités en travaillant avec mes deux hémisphères ?

Le professeur Lucien Israël, docteur en médecine, a rédigé un ouvrage très intéressant sur ces deux hémisphères du cerveau. Après avoir analysé d'un point de vue scientifique le fonctionnement des deux hémisphères cérébraux, le professeur Israël précise que chez les droitiers, dans l'hémisphère gauche se situent les centres du langage, de l'analyse. Dans le cerveau droit, le siège des émotions, on trouve les connaissances non verbales, les réactions à la beauté, à la laideur, à la bonté, à la méchanceté, les réactions plus immédiates. Ces deux hémisphères communiquent entre eux par le corps calleux.
Il est évident que si nous avons ces deux hémisphères, c'est pour nous en servir... cependant, comme pour de nombreuses autres capacités qui sont à notre service, comme par exemple nos cinq sens, nous avons tendance à n'utiliser qu'une partie de nos fonctions.

Pourquoi développer mon cerveau gauche, mon cerveau droit ?

Imaginez dans une même équipe de travail une personne hyper rationnelle, logique, analytique, face à une autre personne très intuitive, qui ne termine pas ses phrases et qui est tout le temps dans la créativité sans toujours parvenir à mettre en oeuvre ses intuitions... Nous voyons bien les incompréhensions possibles, mais surtout, nous comprenons tout de suite que ces deux-là ont tout intérêt à travailler ensemble car ils se complètent !
Ces différents modes de fonctionnement peuvent très handicapant en communication de groupe, de couple, de famille... nous avons donc tout intérêt à développer l'hémisphère que nous utilisons le moins. Par culture, nos avons tendance en occident à être davantage branché sur notre cerveau gauche. Encore plus en France, pays de l'esprit cartésien !

Dessiner avec son cerveau droit

Il existe une excellente méthode pour développer son cerveau droit par le dessin. La méditation, l'art, la musique nous aident à développer notre hémisphère droit. Les mathématiques, la logique nous aident à développer notre cerveau gauche. Nous avons tout à y gagner, personnellement, en couple ou en équipe de travail : bon travail de développement personnel !
A lire :
Betty Edwards, Dessiner grâce au cerveau droit, Mardaga 2002.
Professeur Lucien Israël,Cerveau droit, cerveau gauche, Plon 2002.
Amusant : un petit test pour voir si vous êtes plutôt "cerveau gauche ou plutôt "cerveau droit" : le test de l'image de la danseuse. Si vous voyez cette danseuse tourner dans le sens des aiguilles d'une montre, vous êtes plutôt "cerveau droit". Si vous la voyez tourner dans le sens inverse, vous êtes plutôt "cerveau gauche."

mardi 17 janvier 2012

Prendre la parole en public: les astuces qui marchent

Vous devez prononcer un discours ou faire un exposé et le trac vous dévore... Conseils de méthodologie pour bien construire votre speech et devenir un bon orateur
Apprendre à parler en public, cela ne s’improvise pas !
En classe, en groupe, en formation, en famille… les occasions ne manquent pas où vous devez prendre la parole en public. Or on ne devient pas excellent orateur en une nuit : les bons orateurs ont des trucs, que nous pouvons apprendre ensemble pour prendre la parole à bon escient dans un groupe.

La mise en condition : apprendre à vivre avec le trac au lieu de le chasser

L’une des grandes leçons des thérapies nouvelles qui peut nous aider, c’est que plus on chasse le trac, la colère, la jalousie… plus ils reviennent au galop pour s’emparer de nous. En réalité, ils sont en nous, et la Communication Non Violente par exemple va nous apprendre à reconnaitre ce que nous ressentons. Si nous écoutons notre trac, si nous savons déceler ce qui se cache en dessous, quels sont nos véritables besoins, nos véritables peurs, il y a de bonnes chances pour le fait de prendre la parole en public ne nous terrifie plus.

  • Peur de perdre la face ?
  • Peur du regard de l’autre qui me juge ?
  • Peur de paraitre stupide ?
  • Peur de me paralyser ?
  • Peur de ne pas être suffisamment préparé ?
  • Peur de la « page blanche », ou plutôt du « trou noir » ?
  • Peur des questions des autres ?

Qu’est-ce qui se cache derrière mes peurs ? Comment dépasser le trac ?

Nous le voyons bien, ce que nous cachons sous un même mot, le trac, la peur, recouvre en réalité une multitude de peurs différentes, et derrière ces peurs, une multitude de besoins différents. Il est donc important, bien en amont du discours à prononcer, d’apprendre à voir quels sont nos véritables besoins face au regard des autres, et de travailler à les combler avant d’être sous le regard des autres. En somme, le problème, ce n'est pas la peur : ce sont nos besoins à combler, masqués par nos peurs !

La pratique : cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage

N’oubliez pas de vous exercer à prononcer votre discours à l’avance : devant un miroir, devant des amis proches, devant… vos animaux domestiques même, apprenez à bien vous situer face aux « autres imaginaires » avant d’être en situation. N’oubliez pas que votre positionnement, votre langage gestuel et non verbal sont aussi importants que les mots que vous allez prononcer !

Explorer ses émotions avant de prendre la parole en public

Vous pouvez par exemple vous entrainer à prononcer le même discours en le rendant : éloquent, triste, joyeux, colérique, ampoulé, passionné… vous allez ainsi apprendre à explorer votre gamme d’émotions avant d’être devant le public. De plus ce petit exercice vous permet de vous approprier pleinement le sujet : ce qui compte, c'est autant les mots que vous allez prononcer que la manière dont vous allez le dire. Posez-vous aussi cette petite question : qu’est-ce qui peut m’arriver de PIRE pendant ce discours… en général, vous allez être assez surpris et rire à l’avance de vous-même : ce n’est que cela, le pire ?

Utilisez le truc des coachs sportifs pour bien prendre la parole en groupe

Vous y êtes ? C’est le grand jour, c’est aujourd’hui que vous prenez la parole devant le groupe. Vous pouvez apprendre à « poser une ancre » rapidement, c’est une « astuce » de la PNL que nous apprend le coaching et que vous avez sans doute déjà repéré chez les grands sportifs, qui font toujours un petit geste ou qui touchent un objet avant de rentrer en piste. Il ne s’agit pas là de superstition, mais en fait, leur coach les a aidé à associer cet objet ou ce geste à un moment avant la compétition où ils sont en confiance, surs de gagner, où leur estime de soi est forte. A un moment où vous êtes sur de vous, prenez par exemple un objet. Ressentez sa forme, sa texture, voyez sa couleur… utilisez vos cinq sens pour associer cet objet à cet « état interne », ce que vous ressentez à ce moment précis. Associez les ressentis externes aux ressentis internes: confiance, sécurité, estime de soi, chaleur, odeur réconfortante… Les jours avant la prise de parole en public, testez votre ancre : l’objet va être associé à ce ressenti de bien-être et de confiance. Le jour J, prenez cet objet avec vous et servez-vous-en une fois sur place !


Pour apprendre à bien poser une "ancre" :
Bandler et Grinder, Les secrets de la communication, les Editions de l'Homme 2005.

samedi 7 janvier 2012

Bavardage compulsif: comment s'en sortir?

  Équipede travail, famille, formation : le bavardage compulsif peut devenir gênant. Communication interpersonnelle et CNV peuvent améliorer à renouer le dialogue.
Dans un groupe de travail, dans une famille, dans une équipe, au restaurant, à la piscine... nous les connaissons tous, nous en faisons peut-être même partie : qu'est-ce qui se cache derrière une "grande bouche", un bavard compulsif ? Ils obtiennent généralement le contraire de ce qu'ils recherchent et le bavardage compulsif isole souvent les personnes qui le pratiquent inconsciemment pour obtenir l'attention et la reconnaissance de l'autre...

Je parle tout le temps, je parle trop : problèmes relationnels du bavard compulsif

Il y a une différence, une frontière vite franchie entre le joyeux drille qui anime nos soirées, qui a toujours quelque chose à dire, et le bavard qui ne s'arrête jamais de parler, qui raconte, se raconte, et raconte encore... L'un amuse, l'autre fatigue, et pourtant, la soif de reconnaissance du bavard compulsif est immense et génère de grandes souffrances, tant pour lui que pour son entourage. Certains témoignent que le bavardage devient leur unique mode de relation aux autres... le langage non verbal, pourtant si important dans la relation à l'autre, ne parvient pas à combler le vide immense que le bavard compulsif ressent en lui.
La peur du silence : je ne supporte pas le vide en moi
On passe vite avec ces personnes du dialogue au monologue interminable... il s'agit en réalité, et les bavards compulsifs en ont parfois douloureusement conscience, d'une carapace verbale qui leur sert à se protéger de l'autre : le silence est perçu comme oppressant, le silence est interprété comme une absence, comme un rejet de l'autre dans la relation. A la manière d'un enfant qui va se raconter des histoires tout seul pour apaiser ses angoisses, ses pulsions, sa part d'ombre, le bavard compulsif ne parvient pas à gérer son intériorité qui lui parait menaçante. L'hyperactivité est une autre manière de gérer cette "ingérable intériorité" .

Manipulation et crainte de la relation

Ce problème du bavardage compulsif tient aussi à la manière dont le bavard gère sa relation aux autres, et au monde. La peur de l'autre est en effet primordiale chez le bavard compulsif. Pour ces personnes, la meilleure défense étant l'attaque, ils évitent le rejet supposé de l'autre en monopolisant la parole, l'espace. La parole est un instrument de manipulation : le but du bavard, c'est que l'autre reste, c'est de ne pas rester seul avec lui-même. Et il ne laisse pas le choix à l'autre ! Il exerce une emprise verbale sur l'autre, jusqu'à provoquer paradoxalement ce qu'il redoute le plus : le refus, le rejet de son interlocuteur.

Proxémique et intrusion dans la sphère intime

On peut noter chez ces personnes le non respect de ce que l'on nomme la "proxémique" en communication : ces personnes ont tendance à rentrer dans la sphère symbolique qui entoure chacun de nous et qui délimite l'espace d'intimité. Nous ne nous situons pas à la même distance d'un inconnu qui nous demande l'heure dans la rue, d'un ami au restaurant, ou de notre conjoint : le bavard compulsif est également souvent intrusif physiquement en se plaçant à une distance que nous acceptons généralement d'un conjoint, même si nous ne le connaissons pas bien.
Le résultat est simple : si l'interlocuteur du bavard compulsif est conscient de la signification intrusive du placement du bavard, le bavard ne fait pas attention aux signaux non verbaux adressés par son interlocuteur : il risque bien souvent de se faire rejeter verbalement tout simplement parce qu'il n'a pas correctement interprété les gestes de son interlocuteur qui lui disaient pourtant non verbalement : "stop, maintenant, tais-toi" !

Une demande de reconnaissance

Mais face à celui qui parle trop, nous pouvons nous demander ce qu'il veut vraiment : la quête qui se cache derrière ce flot incessant de paroles, ces monologues à n'en plus finir, c'est une quête de reconnaissance. En développement personnel, il est possible que le bavard compulsif finisse par comprendre ce mécanisme de défense qu'il a mis en oeuvre et qui est à terme un handicap à la relation et à la communication.

Conseils thérapeutiques pour en finir avec le bavardage compulsif

Le travail passe donc par l'estime de soi... Ces quelques questions peuvent aider le bavard compulsif :
  • Qui suis-je en silence face à l'autre ?
  • Dans quelles circonstances je commence à "monologuer "?
  • Qu'est-ce que je ressens quand je commence à monologuer ? De la peur ? De l'angoisse ? De la tristesse ? De la colère ? ... Ce sont ces émotions qui sont à travailler, le bavardage compulsif n'est qu'un symptôme.
  • Essayer de remplacer le discours verbal par une autre forme de communication : dessins, psychodrame, expression corporelle... ces autres modes de communication sont très instructifs pour le bavard compulsif.
Les principes de la CNV - Communication non violente au secours du bavard
La communication non violente est une technique qui peut être très utile pour différencier nos sentiments de nos interprétations et de nos jugements. Le bavard compulsif peut ainsi apprendre à découvrir et à exprimer ses besoins profonds, ses aspirations, ses motivations réelles, ce qui se cache derrière ce flot de paroles. En général, le bavardage compulsif est frustrant de part et d'autre car l'écoutant est frustré de ne pas être entendu, de ne pas pouvoir intervenir dans le dialogue, et le bavard n'otbient pas ce qu'il recherche. En apprenant avec la CNV par exemple à reconnaitre ses besoins réels, le bavard peut apprendre à présenter ses demandes de façon positive, concrète et réalisable.
A lire :
Thomas d'Asembourg, Qui -fuis-je ? Où cours-tu ? A quoi servons-nous ? Vers l'intériorité citoyenne. Editions de l'Homme, 2008.
on interpersonnelle et CNV peuvent améliorer à renouer le dialogue.
Dans un groupe de travail, dans une famille, dans une équipe, au restaurant, à la piscine... nous les connaissons tous, nous en faisons peut-être même partie : qu'est-ce qui se cache derrière une "grande bouche", un bavard compulsif ? Ils obtiennent généralement le contraire de ce qu'ils recherchent et le bavardage compulsif isole souvent les personnes qui le pratiquent inconsciemment pour obtenir l'attention et la reconnaissance de l'autre...

Je parle tout le temps, je parle trop : problèmes relationnels du bavard compulsif

Il y a une différence, une frontière vite franchie entre le joyeux drille qui anime nos soirées, qui a toujours quelque chose à dire, et le bavard qui ne s'arrête jamais de parler, qui raconte, se raconte, et raconte encore... L'un amuse, l'autre fatigue, et pourtant, la soif de reconnaissance du bavard compulsif est immense et génère de grandes souffrances, tant pour lui que pour son entourage. Certains témoignent que le bavardage devient leur unique mode de relation aux autres... le langage non verbal, pourtant si important dans la relation à l'autre, ne parvient pas à combler le vide immense que le bavard compulsif ressent en lui.
La peur du silence : je ne supporte pas le vide en moi
On passe vite avec ces personnes du dialogue au monologue interminable... il s'agit en réalité, et les bavards compulsifs en ont parfois douloureusement conscience, d'une carapace verbale qui leur sert à se protéger de l'autre : le silence est perçu comme oppressant, le silence est interprété comme une absence, comme un rejet de l'autre dans la relation. A la manière d'un enfant qui va se raconter des histoires tout seul pour apaiser ses angoisses, ses pulsions, sa part d'ombre, le bavard compulsif ne parvient pas à gérer son intériorité qui lui parait menaçante. L'hyperactivité est une autre manière de gérer cette "ingérable intériorité" .

Manipulation et crainte de la relation

Ce problème du bavardage compulsif tient aussi à la manière dont le bavard gère sa relation aux autres, et au monde. La peur de l'autre est en effet primordiale chez le bavard compulsif. Pour ces personnes, la meilleure défense étant l'attaque, ils évitent le rejet supposé de l'autre en monopolisant la parole, l'espace. La parole est un instrument de manipulation : le but du bavard, c'est que l'autre reste, c'est de ne pas rester seul avec lui-même. Et il ne laisse pas le choix à l'autre ! Il exerce une emprise verbale sur l'autre, jusqu'à provoquer paradoxalement ce qu'il redoute le plus : le refus, le rejet de son interlocuteur.

Proxémique et intrusion dans la sphère intime

On peut noter chez ces personnes le non respect de ce que l'on nomme la "proxémique" en communication : ces personnes ont tendance à rentrer dans la sphère symbolique qui entoure chacun de nous et qui délimite l'espace d'intimité. Nous ne nous situons pas à la même distance d'un inconnu qui nous demande l'heure dans la rue, d'un ami au restaurant, ou de notre conjoint : le bavard compulsif est également souvent intrusif physiquement en se plaçant à une distance que nous acceptons généralement d'un conjoint, même si nous ne le connaissons pas bien.
Le résultat est simple : si l'interlocuteur du bavard compulsif est conscient de la signification intrusive du placement du bavard, le bavard ne fait pas attention aux signaux non verbaux adressés par son interlocuteur : il risque bien souvent de se faire rejeter verbalement tout simplement parce qu'il n'a pas correctement interprété les gestes de son interlocuteur qui lui disaient pourtant non verbalement : "stop, maintenant, tais-toi" !

Une demande de reconnaissance

Mais face à celui qui parle trop, nous pouvons nous demander ce qu'il veut vraiment : la quête qui se cache derrière ce flot incessant de paroles, ces monologues à n'en plus finir, c'est une quête de reconnaissance. En développement personnel, il est possible que le bavard compulsif finisse par comprendre ce mécanisme de défense qu'il a mis en oeuvre et qui est à terme un handicap à la relation et à la communication.

Conseils thérapeutiques pour en finir avec le bavardage compulsif

Le travail passe donc par l'estime de soi... Ces quelques questions peuvent aider le bavard compulsif :
  • Qui suis-je en silence face à l'autre ?
  • Dans quelles circonstances je commence à "monologuer "?
  • Qu'est-ce que je ressens quand je commence à monologuer ? De la peur ? De l'angoisse ? De la tristesse ? De la colère ? ... Ce sont ces émotions qui sont à travailler, le bavardage compulsif n'est qu'un symptôme.
  • Essayer de remplacer le discours verbal par une autre forme de communication : dessins, psychodrame, expression corporelle... ces autres modes de communication sont très instructifs pour le bavard compulsif.
Les principes de la CNV - Communication non violente au secours du bavard
La communication non violente est une technique qui peut être très utile pour différencier nos sentiments de nos interprétations et de nos jugements. Le bavard compulsif peut ainsi apprendre à découvrir et à exprimer ses besoins profonds, ses aspirations, ses motivations réelles, ce qui se cache derrière ce flot de paroles. En général, le bavardage compulsif est frustrant de part et d'autre car l'écoutant est frustré de ne pas être entendu, de ne pas pouvoir intervenir dans le dialogue, et le bavard n'otbient pas ce qu'il recherche. En apprenant avec la CNV par exemple à reconnaitre ses besoins réels, le bavard peut apprendre à présenter ses demandes de façon positive, concrète et réalisable.
A lire :
Thomas d'Asembourg, Qui -fuis-je ? Où cours-tu ? A quoi servons-nous ? Vers l'intériorité citoyenne. Editions de l'Homme, 2008.

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