lundi 26 décembre 2011

Clés pour mieux communiquer: astuces de pro pour améliorer sa communication au quotidien

Découvrez comment vos cinq sens vous aident à être en phase avec votre environnement, repérez les opinions différentes des autres et adaptez vous pour plus d'efficacité
Le petit enfant qui arrive dans le monde est une créature miraculeuse...dotée de cinq sens extraordinaires, le petit est prêt à découvrir le monde entier ! De plus, sa capacité à tisser des liens émotionnels avec les autres renforce ses capacités.
Seulement voila...nous avons tendance à n'utiliser de manière préférentielle que l'un ou l'autre de nos cinq sens et à perdre une grande partie de notre potentiel de communication. Apprenons à retrouver les possibilités qui dorment en nous, sans oublier que ce qui ne sert pas s'atrophie !

La perception idéale selon Léonard de Vinci

Léonard de Vinci résume bien cette atrophie de nos capacités sensorielles et de nos perceptions : il disait que l'homme "regarde sans voir, écoute sans entendre, touche sans sentir, mange sans gouter, se déplace sans le ressentir, respire sans avoir conscience des odeurs ou des parfums et parle sans réfléchir."... nous avons de quoi nous améliorer. En réalité, sur la totalité de notre potentiel de communication et de perception, nous n'utilisons qu'une infime partie.

Filtres sur la réalité : notre perception est limitée

Nous nous spécialisons sur un sens, un mode de perception : certains seront plus visuels, et parleront en terme d'évidence, de clair, diront "je vois bien ce que tu veux dire". D'autres seront plus auditifs, sensibles aux bruits et aux harmonies, disant "j'entends bien ce que tu veux me dire". D'autres encore seront plus sensibles au toucher, que l'on nomme aussi le sens kinesthésique : ils seront sensibles à l'atmosphère, au ressenti.
Comprenons bien qu'en équipe, ou pour pratiquer un bon leadership, ces filtres de la perception sont un obstacle à la saine communication : un visuel risque de passer à côté de ce qui est important pour un auditif, et réciproquement. Ces filtres sur la réalité sont un obstacle réel à une saine communication, comme l'ont bien compris par exemple les concepteurs du marketing sensoriel qui savent jouer à fond sur la puissance de nos cinq sens pour faire appel à chacun d'entre nous, quel que soit son filtre sensoriel préférentiel.

Le VAKOG : un système pour mieux se comprendre et pour améliorer sa communication avec les autres

  • V pour visuel
  • A pour auditif
  • K pour kinesthésique
  • O pour olfactif
  • G pour gustatif
Bien entendu, nous pouvons repérer ces "filtres" du VAKOG sur nous-même et sur les autres, ce qui peut nous donner de grands avantages dans la communication : en effet nous pouvons adopter le langage d'un visuel en lui parlant d'images, d'un auditif en lui parlant de sons, de voix, d'un kinesthésique en comprenant ce qui est le sens le plus important pour lui, le ressenti : succès de la communication garanti !

Stratégies du génie ! les observations de Robert Dilts

Robert Dilts est l'un des principaux chercheurs dans le domaine de l'application de la PNL à la communication et de ses applications aux domaines de la communication, de la thérapie, de l’éducation, du management et du leadership en entreprise. Il a publié une série d'ouvrages très intéressants, qui note que les génies dans différents domaines de la création. (Disney, Mozart, Vinci, Aristote...).
Robert Dilts nous propose des exercices tout simples pour retrouver l'usage des sens que nous utilisons moins (par exemple, un auditif sera appelé à développer son côté visuel). Selon Dilts, tous les génies savent utiliser en même temps leurs différents canaux sensoriels pour une communication optimale. Il s'agit de réveiller des capacités latentes en nous, ce qui est tout à fait possible et surtout redoutablement efficace.

La modélisation de l'excellence : pour améliorer au mieux ses capacités de communication et de leadership

La modélisation des comportements est l'un des éléments clés de la PNL. Elle permet de cartographier les processus qui sont efficaces, qui conduisent au bien-être ou au succès, puis de les reproduire en tout ou partie, en fonction des objectifs personnels de chacun. Face à une autre personne qui réussit quelque chose mieux que nous, nous pouvons soit nous contenter d'éprouver de l'envie, soit tenter de comprendre comment il y parvient, grâce à la modélisation de son comportement. Ces techniques très simples donnent à chacun la capacité de trouver les ressorts de l'excellence et de l'efficacité.
A lire :
Robert Dilts, Stratégies du Génie, Mozart et Disney, DDB (différents volumes consacrés aux différents génies : Vinci, Mozart, Disney, Sherlock Holems... des ouvrages très intéressants et faciles à lire et à mettre en pratique.)

vendredi 16 décembre 2011

Asperger : quelques clés pour mieux comprendre ce syndrome

Trouble envahissant du développement, on l'appelle aussi « autisme de haut niveau ». Présentation de ce « TED » que le film « Rain man » a fait connaître au grand public.
246 cure-dents. L'une des premières fois où le syndrome d'Asperger a été présenté au grand public, c'est sans doute par l'intermédiaire de Raymond, personnage interprété par Dustin Hoffman dans le film Rain man. Celui-ci avait calculé, à une vitesse prodigieuse, le nombre de cure-dents que Charlie Babbit, joué par Tom Cruise, avait renversés au restaurant...
Mais loin de cette vision cinématographique, le syndrome d'Asperger est un trouble envahissant du développement (TED) reconnu et classifié par le DSM IV, la « bible » des critères de diagnostics internationaux des troubles psychiques.

Qu'est-ce que le syndrome d'Asperger ?

C'est en 1944 que le psychiatre autrichien Hans Asperger a établi, pour la première fois, les troubles bien précis qu'il a regroupés sous le syndrome qui a pris son nom et qualifié d'« autisme de haut niveau ». La personne atteinte du syndrome d'Asperger souffre de difficultés de communication et dans les rapports sociaux. Elle a souvent un comportement répétitif, des intérêts et des activités spécifiques.

A quoi reconnaît-on un syndrome d'Asperger ?

  • perfectionnisme
  • sensibilité aux détails
  • grand respect des règles
  • pensée analytique, autre forme d'intelligence, logique indéniable
  • mémoire extraordinaire
  • objectivité et honnêté
  • résistance au changement
  • grandes difficultés à faire un choix
  • détachement des affects et des émotions
  • isolement social et affectif, difficultés d'adaptation sociales
Telles sont les grandes caractéristiques du syndrome d'Asperger.

Asperger : inadéquation avec le monde extérieur et isolement affectif

Comme pour chacun d'entre nous, le corps, le cerveau, les cinq sens de la personne « Asperger » reçoivent des informations mais il y a ensuite un problème d'interprétation, par le cerveau, de ces informations : la personne décode mal la vie, l'environnement, les relations sociales, en général.
Elle souffre généralement d'une hypersensibilité sensorielle et se trouve littéralement démunie et submergée devant les informations que lui donnent ses sens, car le cerveau ne parvient pas à les interpréter.

Asperger et le langage imagé ou non verbal

La personne « Asperger » a également une communication non verbale très limitée et montre peu ou pas d'expressions gestuelles ou faciales. Elle n'utilise pas de façon adéquate les informations que son cerveau a reçues. Elle a beaucoup de mal à comprendre les subtilités du langage, comme l'humour et l'ironie, ou le langage imagé. Ne lui dites jamais, par exemple : « Tu donnes ta langue au chat ? » Le langage poétique, imagé et le monde des romans lui sont incompréhensibles. En revanche, les chiffres constituent son domaine de prédilection car il n'y a pas d'affect. Sa mémoire est, dans ce domaine, impressionnante.

Les problèmes d'intégration sociale

Nous comprenons bien que la personne « Asperger », au vu de ces quelques éléments, souffre d'une altération des interactions sociales, à cause de ses difficultés de décodage du monde extérieur. Elle a également du mal à comprendre les règles sociales et se retrouve souvent isolée. Elle a beaucoup de mal à nouer des contacts, à se faire des amis.
La résistance au changement et à la nouveauté

La résistance au changement est l'un des symptômes que l'on retrouve très fréquemment chez la personne « Asperger ». En raison de ses difficultés à interpréter les signes et le langage non verbal de son environnement, elle attache beaucoup d'importance à la routine, aux habitudes. Comme elle a beaucoup de mal à s'adapter à toute nouveauté en raison des difficultés d'interprétation déjà évoquées, elle est sujette à l'angoisse et peut adopter des comportements obsessionnels pour ritualiser les conduites routinières qui la rassurent.

Comment repérer les premiers signes d'autisme ou d'Asperger chez un enfant

Il y a certains signes que l'on peut repérer chez un enfant avant trois ans et qui peuvent aider à suspecter un TED, autisme ou Asperger :
  • l'enfant fait peu de tentatives pour communiquer, peu de mimiques, peu de gestes, peu de sons
  • l'enfant ne réagit pas aux bruits, à la voix : il semble sourd
  • l'enfant ne suit pas des yeux, on a du mal à croiser son regard
  • l'enfant n'adapte pas sa posture quand on le prend dans les bras
  • l'enfant semble indifférent aux personnes et au monde extérieur
  • l'enfant ne sourit pas
  • l'enfant présente des troubles importants du sommeil et de l'alimentation

Repérer l'« Asperger », méthodes, traitements, espoirs

En général, on observe que le début des troubles se situe avant l'âge de trois ans. Chez certains enfants, les indices d'un TED peuvent être repérés dès la naissance ou au cours de la première année. Parfois, les premiers signes n'apparaissent que pendant la deuxième ou la troisième année. Notons aussi que ce syndrome affecte beaucoup plus les garçons que les filles, pour des raisons encore inconnues.
Parmi les méthodes qui offrent beaucoup d'espoir, notons la méthode ABA, (Applied behavior analysis), ou analyse appliquée du comportement, qui propose des outils pour aider l'enfant à adapter son comportement.
Citons également la méthode du PECS : c'est un système visuel qui a pour but d'apprendre aux enfants souffrant de troubles de la communication à s'exprimer ou à faire des demandes. Ce système peut aider les enfants découragés, car ne parvenant pas à utiliser le langage verbal, à renouer la communication.

Quelques personnes « Asperger » célèbres

Dans le monde « réel », nous pouvons trouver de nombreuses personnes atteintes du syndrome d'Asperger. Citons, par exemple : Albert Einstein, Bartok, Glenn Gould, Michel-Ange, George Lucas (Star Wars), Ludwig Wittgenstein (philosophe), Bill Gates...
Dans le monde « fictif », citons : Lisbeth Salander de Millenium, Dr. Virgina Dixon dans la saison 5 de Grey's Anatomy, le professeur Tournesol dans Tintin... Le Dr. James Wilson, dans la série Dr. House, évoque l'hypothèse que House lui-même soit atteint d'Asperger...
Pour en savoir plus :
Sur le syndrome d'Asperger et ses traitements : Aspergeraide.comVivre avec le syndrome d'Asperger, un handicap invisible au quotidien, deLiane Holliday, éditions De Boeck Université, 2008.
PECS, picture exchange communication system, par Pyramid educational consultants Inc., janvier 2002.

samedi 10 décembre 2011

Enfant adulte d'alcoolique: comment vivre après un parent alcoolique ?

L'alcoolisme est une réalité dans notre société. Parents, collègues, amis... ne se rendent pas compte que ceux qui vivent autour d'eux en subissent aussi les conséquence
Il n'est pas si rare de rencontrer quelqu'un qui a eu un problème d'alcool ou qui appartient à une famille où l'alcool était un sérieux problème. Souvent l'alcoolisme se manifeste, dans les cas les plus graves, par des actes de violence sur les membres de la famille.
Au fur et à mesure que l'expérience clinique approfondit nos connaissances et que les groupes de thérapie comme les Alcooliques Anonymes se développent sur le territoire, nous remarquons quand-même que toute l'attention est centré sur l'alcoolisme, l'abus d'alcool et les alcooliques.
Et les enfant qui ont grandi dans une famille, où un parent (parfois les deux) était un alcoolique ?

L'alcool : une maladie

"Je n'ai pas la force, c'est la dernière fois". Combien de fois ceux qui sont proches d'un alcoolique ont eu à entendre ces mots ! Et de l'autre côté, la famille et les amis qui commentent "Il n'est pas fort, il n'a pas assez de volonté". Ce regard sur l'alcool comme un vice parmi d'autre et sur l'alcoolique comme une simple personne qui a un vice n'a pas permis d'avancer davantage sur les dégâts réels que subissent les enfants d'alcoolique.
Les spécialistes ont aujourd'hui fort à faire pour diffuser une nouvelle "culture" : l'alcoolisme est bien une maladie, ce n'est pas seulement une addiction comme par exemple la cigarette. Avant, il fallait participer à une séance de thérapie, rencontrer un médecin spécialiste ou contacter les Alcooliques Anonymes pour ouvrir les yeux et prendre conscience de cette maladie.
C'est bien le but du film Le dernier pour la route (2009), dans lequel le protagoniste (François Cluzet), patron d'une agence de presse et alcoolique décide d'en finir avec sa dépendance et se retire dans une clinique spécialisée dans le sevrage. Même si ce film est basique, il a l'avantage de faire connaitre cette problématique.
Aux Etats Unis, les chercheurs qui s'occupent du traitement de l'alcoolisme et de sa famille, affirment sans difficulté que les enfants qui ont grandi dans une famille dysfonctionnelle sont plus fragiles que les autres. Les parents sont un modèle, que nous le suivions ou que nous le refusions sous forme de rébellion.
La psychologie de l'enfant se forme dans cette relation à la mère et au père, toute blessure et toute déception vont donner des fragilités psychologiques, plus ou moins importantes. Or les recherches montrent que les enfant d'alcooliques ont dans l'ensemble une perte d'estime de soi et éprouvent des difficulté à résoudre leurs problèmes de façon autonome et individuelle selon l'évolution d'un adulte équilibré.

Un guide en 13 points

Janet G. Woititz, conseillère en relations humains et spécialiste de l'alcoolisme, a dédié plusieurs ouvrage à ce sujet. Selon son expérience, ces enfants se retrouvent fréquemment dans des types personnalités qui ont certaines caractéristiques, que l'on peut résumer en 13 points :
  1. déni
  2. culte de la protection du buveur
  3. gêne, éloignement des occasions de boire
  4. volte-face dans les relations pour dominer, prise de contrôle, égocentrisme
  5. culpabilité
  6. obsession, inquiétude continuelle
  7. crainte
  8. mensonge
  9. faux espoir, désappointement, euphorie
  10. confusion
  11. problèmes sexuels
  12. colère
  13. léthargie, désespoir, apitoiement sur soi, remords, désespoir

Les experts en alcoolisme sont d'accord

Le plus difficile est de sortir du cercle de silence et de la honte qui se forme autour du buveur dans la famille. Beaucoup d'efforts sont fait pour une diffusion culturelle de ce qu'est l'alcoolisme et pour faire mieux connaitre ses effets nocifs sur la santé du buveur et sur le psychisme de son entourage.
En conclusion, quatre affirmations à propos desquelles tous les experts en ce domaine sont d'accord :
  • l'alcoolisme est une maladie
  • c'est un problème de famille et pas seulement le problème du buveur
  • les enfants d'alcooliques courent le risque de devenir, plus facilement que d'autres enfants, alcooliques.
  • les enfants d'alcooliques sont portés à se marier avec des alcooliques.

Conseils pour le rétablissement

Il est évident que le fait d'être des enfants-adultes d'alcooliques n'est pas une maladie, même s'il est possible qu'aujourd'hui encore, vous en portiez des conséquences. Pourtant, prendre conscience de sa propre histoire peut aider à expliquer l'origine de certains problèmes et peut donner une nouvelle possibilité d'apprendre une autre façon de vivre.
Ce parcours peut passer par le choix d'un bon thérapeute, tout en sachant que nous tous sommes d'une façon ou d'une autre en rétablissement puisque très peu d'entre nous ont bénéficié d'une enfance idéale.
A lire :
Janet G. Woititz, Enfants-Adultes d'Alcooliques, Science et Culture, 2002.
Hervé Chabalier, Le dernier pour la route, Pocket, 2005 et le FILM du même titre.
Philippe, Pour en finir avec l'alcoolisme, La Découverte, 2006.
A voir :
Le dernier pour la route, film avec François Cluzet

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